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Période de quiétude : du 1er décembre au 30 juin

La population du massif vosgien est à un très faible niveau, la plaçant en situation critique d’extinction. Les efforts de tous sont nécessaires pour sauver cette espèce dans le massif vosgien : visiteurs, professionnels doivent y contribuer tout au long de l’année pour inverser la tendance actuelle.

Le Grand Tétras est un des oiseaux les plus emblématiques des Hautes-Vosges. Il fréquente la hêtraie sapinière riche en gros bois avec un couvert de myrtille suffisamment important pour lui garantir protection et nourriture durant la période estivale.

En hiver, le Grand Tétras passe l’essentiel de son temps dans les résineux pour consommer des aiguilles de sapins et de pins. Cette alimentation lui apporte peu d’énergie malgré le temps qu’il consacre à se nourrir. Durant cette période difficile, tout dérangement risque de provoquer la fuite de l’animal nécessitant beaucoup d’énergie.
Ces conditions de stress peuvent être responsables d’une diminution du taux de reproduction, de l’apparition de maladies, voire d’entraîner la mort par épuisement de l’espèce.

La période d’accouplement et d’élevage des jeunes, au printemps et en début d’été, sont également déterminantes pour la survie de l’espèce.

Période de quiétude : du 1er février au 30 juin

Après avoir frôlé l’extinction en Europe occidentale, l’interdiction de substances nocives a permis le retour de cette espèce. Son affinité pour des milieux naturels rares dans le massif vosgien explique le fait qu’elle reste sensible au dérangement.

Le Faucon pèlerin est un rapace diurne de taille moyenne atteignant environ un mètre d’envergure. Il se nourrit quasiment exclusivement d’oiseaux qu’il capture en vol.
Lors de la période nuptiale, le couple se livre à de spectaculaires acrobaties aériennes. Lors de piqués verticaux, l’espèce peut atteindre une vitesse de 350 km/h faisant de cet oiseau le plus rapide au monde.

Le Faucon pèlerin construit son nid sur des falaises abruptes et dégagées qu’il fréquente de début février à fin juin. Le Faucon pèlerin est une espèce particulièrement farouche. Il a besoin de tranquillité durant la période de nidification et d’élevage des jeunes au risque d’abandonner son nid.

Période de quiétude : du 1er février au 31 mai

Le Grand Corbeau est le plus grand passereau d’Europe. Il ressemble à la Corneille noire mais s’en distingue par son envergure, comparable à celle de la Buse variable, et par ses croassements rauques caractéristiques émis en vol.

Contrairement à la Corneille noire et au Corbeau freux, le Grand Corbeau est une espèce protégée par la loi française.

L’espèce établit le plus souvent son nid sur une paroi rocheuse. Dès le mois de février, le couple construit son nid et l’occupe jusqu’à l’envol des jeunes à la fin du mois de mai. Le Grand Corbeau est une espèce farouche. Des dérangements répétés peuvent conduire à l’abandon du nid par les adultes.

Période de quiétude : du 1er décembre au 31 juillet

Le Grand-duc d’Europe est le plus grand rapace nocturne que l’on peut rencontrer en Europe. Posé au sol il mesure 70 cm de haut pour une envergure de 180 cm. Sa taille imposante lui permet de capturer des proies conséquentes tels que des hérissons ou des lièvres voire plus gros.

Le Grand-duc niche dans les milieux rocheux où il y règne en maître. Il n’est pas rare qu’il se nourrisse d’autres rapaces tels que le Faucon crécerelle ou encore son concurrent le Faucon pèlerin.

Contrairement au Faucon pèlerin et au Grand Corbeau, le Grand-duc fréquente son site de nidification tout au long de l’année. La période la plus sensible pour l’espèce reste néanmoins l’époque de la nidification et de l’élevage des jeunes qui peut démarrer dès le mois de décembre et durer jusque fin juillet.

Plusieurs espèces d’oiseaux nichent à même le sol. La plupart de ces espèces sont dites « nidicoles » c’est-à-dire que les poussins sont incapables de quitter leur nid avant plusieurs semaines ce qui les rend vulnérables.

La plupart de ces espèces affectionnent les milieux ouverts tels que les chaumes et les prairies d’altitude qui sont particulièrement fréquentés durant la période de nidification. Parmi ces espèces on peut citer l’Alouette des champs, le Pipit farlouse, le Pipit des arbres, le Tarier des prés, le Traquet motteux et le Pipit spioncelle. Ces 3 dernières espèces sont devenues particulièrement rares sur notre territoire.

D’autres espèces font leur nid en forêt à même le sol. Outre le Grand Tétras déjà mentionné parmi les espèces sensibles, on peut citer la Bécasse des bois ainsi que 3 espèces de passereaux : le Pouillot véloce, le Pouillot fitis et le Pouillot siffleur.

Le Chamois est une espèce caractéristique des milieux montagneux. Dans les Vosges, on le trouve à partir de 400 m d’altitude jusqu’aux plus hauts sommets. Il affectionne particulièrement les milieux rocheux et les éboulis au-dessus de 900 m d’altitude situés aussi bien en forêt que sur les hautes chaumes.

Durant la belle saison, le Chamois se nourrit principalement d’espèces herbacées et de feuillus. En hiver, son alimentation est bien moins nourrissante et il passe ainsi plus de temps à rechercher sa nourriture. Les déplacements sont donc plus importants, souvent réalisés dans d’épaisses couches de neige et dans des conditions climatiques rudes. Dans 50 cm de neige, le Chamois dépense 6 fois plus d’énergie pour se déplacer que sur la terre. À la fin de l’hiver, le Chamois peut perdre jusqu’à la moitié de son poids.

Dans ces conditions déjà difficiles, tout dérangement risque de provoquer stress et fuite pouvant compromettre la survie de l’animal.

Période de quiétude : du 1er novembre au 31 mars

En hiver, en l’absence d’insectes, les chauves-souris ralentissent leur métabolisme pour économiser leurs réserves de graisse afin de survivre durant la mauvaise saison. Elles trouvent refuge notamment dans des milieux souterrains tels que d’anciennes galeries minières ou militaires, des tunnels ou des caves abandonnés.

Cette petite chauve-souris est en pleine léthargie :

• température corporelle : entre 0 et 4°C
• rythme cardiaque : 11 à 25 pulsations par minute
• respiration : apnées pouvant atteindre 90 minutes

Elle perdra malgré tout un tiers de sa masse à la fin de l’hiver. Durant cette période critique, chaque dérangement est susceptible de provoquer un réveil brutal lui nécessitant de puiser dans ses réserves.