Vous avez
dit quiétude ?

Période de quiétude : 15/02 au 15/06

Le Faucon pèlerin est classé comme Rare dans le département des Ardennes. Après une chute des effectifs dans les années 50, ceux-ci se reconstituent progressivement grâce aux mesures de préservation. On compte, en fonction des années, entre 5 et 10 couples reproducteurs sur le territoire du parc.

Comme chez de nombreuses espèces d’oiseaux, la femelle est plus imposante que le mâle. Son envergure peut atteindre 114 cm. A titre de comparaison, une Buse variable a une envergure comprise entre 113 et 137 cm.

Il se reconnait facilement grâce à la forme de ses ailes (en pointe), à la moustache sombre arrondie qui contraste avec ses joues claires et à son plumage ayant un aspect strié gris foncé et blanc vu du dessous.

Il se nourrit principalement d’oiseaux, avec une préférence pour les Pigeons, Merles ou Grives dans nos contrées.

Sa particularité vient de son mode de chasse. Il capture ses proies en vol en effectuant un piqué impressionnant pouvant atteindre plus de 200 km/h.

C’est une espèce dite « rupestre », qui niche sur des falaises ou affleurements rocheux. Il ne construit pas de nid mais pond ses œufs et couve sur une cuvette aménagée en grattant le sol sur une plateforme (corniche, faille, trou…) située sur la partie supérieure de la paroie rocheuse.

Période de quiétude : 1/01 au 15/06

Le Grand-duc d’Europe est classé comme espèce “Rare” sur la liste rouge des espèces de Champagne-Ardenne. Ayant quasi disparu du territoire, les mesures de protection mises en place dans les années 60 ont permis un retour de l’espèce avec entre 10 et 15 nids sur le territoire du Parc.

Le Grand-duc d’Europe, tout comme le Faucon pèlerin, affectionne les paroies rocheuses pour installer son nid. Il peut vivre dans des milieux très variés. Sur le territoire du Parc, il choisit les anciennes carrières ou affleurements rocheux de la Meuse et de la Semoy pour s’installer. C’est le plus grand rapace nocturne du monde. L’envergure de la femelle peut aller jusqu’à 168 cm. Il se distingue de ses congénères par sa taille imposante, ses aigrettes bien visibles au-dessus de la tête et ses yeux d’un orange intense.

Son régime alimentaire peut varier en fonction des secteurs et des proies disponibles. Sa taille fait de lui un super-prédateur, il peut s’attaquer à des mammifères comme des lapins, écureuils ou encore à d’autres oiseaux et rapaces comme des Hiboux moyen-duc ou faucons. Bien qu’il n’ait pas de prédateur, les populations sont encore menacées, à la fois par le dérangement humain et par la diminution de ses ressources alimentaires (pratiques agricoles, collisions avec les lignes électriques, sports de pleine nature…).

Période de quiétude : 15/02 au 15/08

Emblématique du massif forestier du plateau ardennais, la Cigogne noire n’en est pas moins fragile. Bien que suspectée depuis 1980 dans les Ardennes, sa nidification n’est certaine que depuis 1997. Les populations évoluent favorablement mais la Cigogne noire reste une espèce très vulnérable.

Contrairement à sa cousine la Cigogne blanche qui s’adapte très facilement aux milieux habités, la Cigogne noire cherchera les secteurs les plus reculés pour s’installer.

De mœurs farouche, elle a besoin de forêt comprenant de vieux arbres afin d’y faire son nid. Celui-ci peut, en effet, mesurer jusqu’à 2 mètres de diamètre. Sa zone d’alimentation peut aller jusqu’à 20 km autour du nid. Elle se nourrit surtout de poissons et d’amphibiens trouvés dans les mares et cours d’eau de bonne qualité.

Sa proie favorite est le Chabot, petit poisson des rivières qui se cache sous les pierres. La pose de bagues sur les jeunes naissant dans les Ardennes permet de suivre leur installation. Nous savons désormais que les Ardennes constituent le bastion de la Cigogne noire en France.

Période de quiétude : 01/11 au 30/04

Les Ardennes comptent de nombreuses espèces de chauves-souris sur son territoire. Souvent mal connues, elles intriguent ou effraient sans raison.

L’ensemble des chauves-souris est protégé, toutefois à des niveaux différents.

Ces mammifères sont nocturnes et strictement insectivores, en tout cas pour ceux occupant notre territoire.

Elles ont toutes en commun un cycle de vie bien particulier. Alors que le printemps est le temps des naissances, l’été est celui de l’élevage des jeunes. En fin d’été les couples se forment et alors a lieu la reproduction avant la longue période d’hibernation (entre novembre et mars).

C’est souvent à cette période qu’elles sont le plus fragiles. Un dérangement inopportun demande de puiser dans des réserves indispensables pour passer l’hiver.

Ces 24 espèces de chauves-souris ont des habitats et des méthodes de chasse différents. Alors que les Pipistrelles occupent souvent les habitations (l’arrière des volets en été !) et chasse les moustiques sous les lampadaires, le Murin de Beschstein est lui forestier. Le Murin de Daubenton à la particularité de chasser au-dessus de l’eau alors que les Rhinolophes sont capables de chasser à l’affût !

Période de quiétude : 15/05 à 31/07

Méconnu, l’Engoulevent d’Europe est un oiseau surprenant. Les inventaires réalisés en 2009 ont permis d’estimer les populations à une vingtaine de couples. Les suivis mis en place depuis 2020 mettent en avant une chute des effectifs (1 contact en 2020 et 4 contacts en 2021).

Cet oiseau est un as du camouflage. Ses couleurs dans les tons bruns à beige le rendent quasiment invisible posé au sol entre d’autres branches.

Il est également très difficile à apercevoir en raison de ses mœurs crépusculaires. Il se montre à partir du coucher du soleil pour faire des parades remarquables composées de chant et de claquements d’ailes.

Il a la particularité de se nourrir d’insectes (papillons de nuit) qu’il saisit en plein vol.

A son retour de migration courant mai, il niche dans les secteur mi-ouvert, mi-forestiers tels que les coupes récentes. Dans les Ardennes, il est connu pour fréquenter les tourbières et marais, bien que ça ne soit pas son secteur de prédilection. Il préfère habituellement les landes, friches et clairières bien exposées. Le nid est fait au sol, ce qui le rend fragile. Sa discrétion ne permet pas une localisation aisée. Les secteurs connus doivent impérativement être évités lors de la période de nidification.